Sexo-101 ou Oscar, le célèbre pinisse en bois Je n’ai jamais réellement été attirée par la porn. Je me rappelle qu’à mon party de fête en 5è année, mon amie Jennifer avait mis Bleu nuit à TQS. Résultat? Des petites filles de 10 ans qui rient conjointement d’un malaise face à une exposition trop hâtive au monde de la sexualité. Aussi gênant qu’aux moments où ma mère me trainait dans les magasins de brassières avant que mes petites pyramides de puberté commencent à pointer à travers mon t-shirt. (Dans mon temps, la Senza girl ça n’existait pas pour camoufler ça, au grand bonheur des p’tits gars qui se faisaient un malin plaisir de nous le souligner.) Ou encore quand ma prof de sexo m'a prise en exemple, début secondaire, pour mettre son "p'tit casque" au célèbre hard as wood Oscar devant toute la classe. J’ai développé ma sexualité sans clichés de filles au vagin épilé/lustré, au Tramp Stamp de papillon dans le bas du dos ou encore boulimique de la double pénétration. Puis ça m'empêche pas d'arriver à nos faims [sic]. Je ne suis pas pour autant prude ou pognée du cul (t'sais, je connais l'expression "se faire chocolater l’kinder", comme disent nos cousins Français). Je n’ai juste jamais eu besoin de me faire stimuler par des images préfabriquées pour savoir comment faire du bon sexe. J’ai assouvi une couple de mes fantasmes, les MIENS, toute seule. La banquette d’un autobus, l’inconnu rencontré au coin d’une rue à Melbourne, l’arrière d’un taxi, des heures sur l’ecstasy… Pas ceux dictés par un vidéo trop mal léché de pseudo bonne qualité. JenesuisPASvenue.com Reste que récemment, j’ai commencé à en écouter. Beaucoup. Pas pour me branler, mais par curiosité. Pour voir sur quelles images les gars se font bander. Évidemment, je ne voulais pas payer. Donc, c’est sur Youporn (explicite) que je suis allée. Et honnêtement, j’ai trouvé ça plate. Quelques secondes de french mouillé puis hop! La fille te suce ça comme une affamée avant de se faire doggystyler par un gars qui a la tête coupée par un mauvais cadrage. (Je généralise, là. Mais c’est quand même pas mal ça.) On ne se force pas bien gros sur la scénographie. Un canapé de cuir blanc, sur un fond tout aussi immaculé. C’est dans une ambiance froide, trop stylée, avec peu ou pas de personnalité. Puis d'un vidéo à l'autre, ils font tous ça sur le même divan... J’ai beau fouiller dans l’onglet women friendly, c’est du pareil au même. Sauf qu’on y ajoute une gossante trame sonore techno cheap et un scénario aussi ennuyant et étoffé que le brainstorm pour « La super soirée LNH ». Pas que je m'attende à ce que toutes les productions soient à la hauteur de Eyes Wide Shut de Stanley Kubrick, mais pareil. Un minimum ça ne fait pas tort. C'est comme se faire les jambes avant d'aller cruising barer. Ça m’amène vraiment à poser le constat suivant : Ça manque de porno de qualité ET diversifiée pour femmes, faite par des femmes. Heureusement, il y a des initiatives. Je commence par Dorcelle.com, le penchant féminin du réalisateur et producteur émérite Marc Dorcel. On y trouve des productions emplies d’esthétisme, qui mettent l’accent sur les détails. On se retrouve dans des décors à la fois fashion et stimulants, on joue dans le rythme, la lenteur des plans, tout en donnant sa place aux situations plus hard. On arbore des costumes, de la lingerie qui fait bander notre carte de crédit. Tout est dans l’ambiance, dans le désir, dans le préliminaire. Le « art-core » comme on l’appelle. C’est simple et surtout réaliste. Et oh! Ce n’est pas juste sucré et en dentelle tout ça. Y’a aussi du cuir et du latex pour celle que ça fait mouiller. Coup de clit (Je suis excitée, pas in love), pour le film À ses pieds de Mélanie Laurent. Oui oui! La sublime vengeresse de Inglourious Basterds. Elle réalise un court-métrage soigné qui baigne dans l’esthétisme tout en faisant place à de l’explicite. Un succulent mélange entre réalité et fantasme/fiction. On se croirait chez Kubrick! 50 Shades of Grey… Mah non! Pour me trifouiller le lardon (Coucou la France), j’aime bien lire les nouvelles érotiques des autres. Des histoires, des vraies; pas d’images pré faites. Je choisis moi-même mes acteurs à partir des mots qui coulent devant mes yeux. Si j’ai envie de faire ça dans la toilette d’un pub avec les mains d’Anthony Kiedis qui me servent de brassière, bien j’ai le droit! Confidence pour confidence, la première fois que je me suis consciemment fait du fun, c'est en tombant sur un passage érotique dans Annabelle de Marie Laberge. Lecture obligatoire au secondaire. La fille (me rappelle pas de son nom) couche avec son chum aveugle pour la première fois. Ça parle de fellation (Le sperme. Elle disait que ça goutait le fromage bleu!?). J'étais en classe, à mon bureau et j'ai senti que ça me faisait de quoi. Dans ma confiance d'adolescente, j'étais persuadée que tout le monde s'en rendait compte, surtout Maxime qui était assis juste à côté. J'ai pensé à son pénis. Le soir, après le pâté chinois du lundi soir, je suis allée me coucher, avec relecture de ce passage obligée. Criss! J'ai découvert de quoi ce soir-là! Pour celles qui aiment la lecture, qui ne souffrent pas de manque d’imagination (conséquence d’abus de trop de porno - documentaire à voir sur trouble.voir.ca) ou encore, pour celles qui habitent encore chez leurs parents avec des murs de chambre faits en carton (C'est bruyant la porno!), je vous conseille ces deux sites. Les histoires « soft-sexu » de Sarah-Maude Beauchesne sur son blog lesfourchettes.net Sinon, on se tape une nouvelle ou deux sur le délicieux jesuisvenu.com Sur ce, à vos clitos mesdames. Nom d’un God[…]!
0 Commentaires
C'est plus de deux cents versions du "Before I die" wall qui parcourent le monde. Ben, vl'à que Québec aussi aura l'sien. Un "Avant de mourir" pour franciser en bonne et due forme.
En voyant que ça allait arriver, je me suis mise à avoir des projets qui risqueraient de subir la censure si je les écrivais live en pleine rue. Mon blog servira donc d'exutoire à mes pensées impures. Avant de mourir je veux: Goûter de la viande de chat. Faire des cadavres exquis avec Daniel Bélanger. M'asseoir sur le visage d'Anthony Kiedis... Hé! Participer à un numéro de burlesque. Maman, tu seras pas obligée de venir me voir en show. Supporter le port du string pendant plus de 20 minutes. Me retaper toutes les mystérieuses cités d'or sans skipper les capsules historiques. Sauter nue en parachute pour économiser sur l'exfoliant. Surmonter ma phobie des aiguilles pour me faire tatouer. Me faire raser la tête pour Leucan. Aller vivre au Danemark. Connaître plus que les mots Björk et Sigur Ròs en islandais. Genre, y aller. Prendre des cours de langues dans une nappe phréatique à 100' farenheit. En voyant cracher des Geyser quand je réponds correctement au pub quizz de mon prof de linguistique trop fuckin' charmant. Convaincre ma coloc d'avoir un chien. Avoir mon girls band. L'appeler les ABCinD's Être Big in Japan avec les ABCinD'S Retourner à Melbourne pour continuer ma love story citadine. Essayer d'écrire un truc sérieux du début à la fin... Ben ouais... Je m’ennuie. ... Le ciel est gris mais l’air est collant comme une tire d’érable dans les mains d’un enfant de quatre ans. Je sais pas pourquoi j’ai le corps mou pis l’esprit en jello, mais c’est comme si j’avais inconsciemment décidé d’accepter mon non-divertissement en restant l’bacon bien effoiré su’l sofa. En d’autres mots, je me pogne la beigne solide. C’est pas la fatigue, j’ai «ALLÉLUÏA» fait un tour du cadran cette nuit. C’est pas la faim non plus. Après avoir bu un café, je me suis gâtée une chocolatine. Attaboy le rush de sucre. J'ai la toune du petit pain au chocolat jammée ben raide entre les deux oreilles. Merci Joe... Je déteste les journées de chats. Celles où tu tournes en rond sans trop savoir après quoi tu cours. Tu t’assoies devant une page blanche en voulant écrire, vraiment. La volonté est là. Mais…. That’s it that’s all. Tu te relèves. Tu te sers un troisième café en te disant «Je dois pas être réveillée». Mais t’as les doigts qui shake sur ton clavier, au point où tu uses pas mal plus rapidement qu’à l’ordinaire ton «backspace». Les journées de chat, c’est chiant. Encore plus dans la peau d’un humain. J’ai pas encore trouvé l’fun qui se cache dans le fait de courir après mon ombre ou de gratter non-stop un divan de cuir. Je me ronge les ongles à la place. Pas mal moins animal. Levée à l’aurore, un jogging puis une toast au beurre de peanut dans l’corps, j’ai le hamster qui joue à faire le mort. Au doux son des pelles mécaniques qui éventrent la désormais pas-asphalte en avant de chez moi, je tape du crayon sur la table. Je donne le tempo à mon «rien à faire». À chaque 15 minutes une 28 passe devant mes yeux avec la précision d’une horloge suisse. En me narguant, juste pour me rappeler à quel point c’est un matin pas productif. J’approche les 27 ans. L’année fatidique si j’étais à l’origine du grunge ou encore une rockeuse des années 70 à la voix rauque. Mais bon, je ne suis rien de tout ça... À part la voix. Normal, je fume des tops.
Il faut que je me rende à l’évidence, I’m a grown-up. Ça doit bien faire 6 mois que je ne me suis pas faite carter en allant acheter mon vicieux tabac et que je n’ai pas eu besoin de recourir à un stratagème publicitaire un peu boboche pour me sortir une bouteille de Sour Puss à la SAQ. Mais c’est quoi devenir adulte? Arrêter d’aller se balanswingner au parc...? Non, ça je le fais encore. Ecchymoses à l’appui. Pour moi vieillir, c’est devenir maître de son temps. J’ai plus ça un agenda barbouillé au crayon gel qui me rappelle mes échéanciers de cours de chimie du secondaire. On ne m’envoie plus au camp de jour du lundi au vendredi de 9 à 5. Je suis la seule tenancière de mon appartement. Je le tiens salubre selon mes propres critères avec parfois des relans de la voix de ma mère quand je tourne les coins trop rond. Mes murs me renvoient mon propre écho quand je rentre en criant « Qu’est-ce qu’on mange pour souper? »; je ne regarde plus le clavier de mon ordinateur quand je tape un texte sur word; j’ai remplacé le verre de Quik et ma lecture d’endos de boîte de céréales pour un indispensable café et l’épluchage du journal. Je n’appelle plus un ami pour jouer avec le samedi matin, je le fais pour prendre des nouvelles ou pour qu’on se retrouve devant une bière : version adulte de la bonne vieille game de tag dans la cour arrière, prendre une bière. Vite comme ça, ça a l’air dull grandir. On dirait que le mot responsabilité nous flash devant les yeux de façon incessante. Aussi aveuglant que l’affiche du Sexe Mania mania mania sur Ontario pas loin du métro Frontenac. Devenir adulte, oui c’est devenir responsable. De qui? Premièrement de soi. C’est assumer le jour où s’est cru assez mature pour quitter le confort de ses parents. Être adulte s’est devenir la personne qui vient justifier l’utilisation de son propre temps. Et ça, c’est la partie qui me fait peur. Bien facile de ne pas savoir comment faire. Le danger est grand de devenir un workaholic ou de s’acheter un chien pour écouler une dizaine de minutes par jour à le regarder faire ses besoins. Faire des enfants? Pour l’instant, je vois ça comme une façon de détourner la gestion de mon temps. Pour remplir mes cases blanches, j’écris, je projette, je me booke, je m’occupe, je me planifie, je me gère, je m’entretiens, je me PMEise, je me rentabilise, je m’économise tout ça sur le dos du temps. Parce que s’il y a bien une chose qui nous file entre les doigts, c’est les secondes qui se liquidifient si on essaie de les prendre. Il faut les vivre sacrament! Pis toi Jo Blo, tu fais quoi? Limoilou, mon bon vieux Jack, fier descendant d’Épicure. À te voir l’allure de Père Noël de la Saint-Vincent-de-Paul, il y en a plus d’un qui donnerait pas cher de tes vertes pâtures. Tu craches, tu tousses, tu renifles ta goutte sur le coin de la rue. Matin, midi et soir, avec toi, l’inhibition, c’est à coup de King Cans qu’on la laisse sur le trottoir.
Avec toi, à l’épicerie, comme au gym, le pantalon jogging est toujours in. Mononc’ Limoilou, c’est bien facile de te juger si on n’a jamais franchi le pont Dorchester pour te visiter. Mais si on descend pour serrer ta main de velours au bout de ton gros bras d’ouvrier de fer, on se rend bien compte que tu t’assumes et que tu es tout simplement fier. Imposant ta carrure qui s’étend de la Saint-Charles aux autoroutes chargées de voitures, tu te démarques par ta propre architecture. Tes escaliers qui se tiennent bien droits ou qui se tarabiscotent, un vrai jeu de serpents et échelles devant chacune de tes portes. En toute saison, tes balcons sont le théâtre de la plus belle télé-réalité. Les gens se jasent la pluie le beau temps en accrochant leurs brassées, un vrai chef-d’œuvre de Michel Tremblay. Limoilou, le bon vivant, tu m’enchantes même quand vient l’été. Musicalement, tu sais te donner, Sylvain Lelièvre le parolier, les rappeurs Bengee, Webster, Limoilou Starz, pas de préjugés. Limoilou, vieux prolétaire, à 5 heures tapantes, tu l’as méritée, ta bière. Parce que jour après jour : Tu artises le vitrail; Tu fais danser le lézard; Tu ressources notre Martinière; Tu chasses et pêches, tu kaméléonnes et tu te rougis le lounge au fil des ans; Tu t’acrobates dans une église, tu te repentis sur un trapèze; Tu te fratellises, tu te trois-fistonnes et tu te soupes la panse en bonne compagnie; Et l’autre zone, bien… c’est l’autre zone. Limoilou, t’es un vrai petit malin. Tu nous le fais savoir si on ne vient pas du coin. Rien de méchant, c’est juste pour être taquin. Mais tes sens uniques peuvent facilement faire revirer 3-4 fois sur le même coin. Limoilou, tu nous accueilles dans ta chaumière. Ensemble, on hurle à la lune, on est des loups. Limoilou, chef de meute, tes habitants c’est comme un crew. On a beau nous dire qu’on fait nos filous, quand tu viens de là, t’es fier, c’est tout. |
Des lettres, des mots, des phrases... qui font parfois du sens.À propos de l'auteurePas de gants blancs pour la page blanche. Je salis l'immaculé. C't'un exutoire. Archives
Octobre 2023
Catégories
Tous
|